La crête

La crête des Éparges est un relief naturel situé à l’extrémité des Côtes de Meuse dont l’intérêt stratégique la fit entrer dans l’histoire de la Grande Guerre. Longue de 1400m, large de 800 à 900 m, elle culmine à 346 m et constitue un observatoire privilégié de la plaine de la Woëvre.

 

La nécropole nationale du Trottoir

Cimetière militaire inauguré en 1936, né du regroupement de plusieurs cimetières provisoires du secteur aménagés pendant la guerre. Elle compte 2960 soldats français dont 852 en ossuaire. Dans la première rangée est inhumé le sous-lieutenant Robert Porchon, ami de Maurice Genevoix. Le site a été classé Monument Historique le 28 décembre 2017.

 

 

Le 106 ème RI

Ce monument, dit « des Revenants », fut érigé en 1935 sous l’impulsion de Maurice Genevoix, ancien lieutenant du 106ème RI et futur académicien. 

Le monument du coq

Erigé en 1924 en souvenir des combats d’avril 1915 en hommage à la 12ème DI dont l’insigne était le coq. Point culminant de La crête. Le point C a été l’enjeu de furieux combats entre février et avril 1915. Le 8 avril 1915, il est définitivement conquis par les Français.

Les entonnoirs et la guerre des mines

La guerre des mines sur La crête des Éparges a duré de février 1915 à août 1918, bouleversant le paysage et creusant d’immenses cratères encore visibles aujourd’hui. Il s’agit de la guerre des mines la plus longue sur le front de l’ouest.

Le point X

L’émouvante histoire du monument du Point X

Mina Fischer a 18 ans lorsque la Grande Guerre la sépare de son fiancé, René Tronquoy.
Affecté au 67ème RI avec le grade de lieutenant, ce dernier participe aux combats des Hauts de Meuse, aux Eparges, où il est porté disparu le 20 février 1915.

La nouvelle de cette disparition est une épreuve douloureuse pour Mina qui s’est engagée dans le Service de santé comme ambulancière, puis infirmière.
Malgré tous ses efforts pour retrouver la trace de son fiancé, son attente mêlée d’espoir durera huit longues années jusqu’au jour où elle reçoit le jugement définitif de la mort de René, en mai 1923, avec la mention « porté disparu aux Eparges et décoré de la Croix de Guerre avec étoile de bronze ».

En 1925, Mina Fischer épouse un grand blessé de guerre : le comte Antoine de Cugnac. La même année, sur La crête des Eparges, elle érige un monument qu’elle a sculpté de ses mains. Au centre du haut relief en pierre, elle a représenté le lieutenant René Tronquoy entouré de ses hommes.

Jusqu’à sa mort en 1982, la comtesse de Cugnac viendra rendre hommage à « Ceux qui n’ont pas de tombe » au cours d’une cérémonie au Point X qu’elle a instaurée les lundis de Pentecôte et qui perdure encore de nos jours.

LE MONUMENT DU 302° RI

Il témoigne du sacrifice des soldats du 302ème Régiment d’Infanterie lors des premières offensives françaises à l’automne 1914 et au printemps 1915 pour reprendre possession de La crête tombée aux mains des Allemands. Georges Leroux, peintre et paysagiste de renom (1877-1957), a réalisé 120 portraits de ses camarades de combats aux Éparges (collection conservée au Musée de Chartres).

LE MONUMENT DU GÉNIE

Inauguré par le général Massu le 20 octobre 1967, il rend hommage aux sapeurs (soldats de l’arme du Génie) qui ont combattu aux Éparges. Les sept colonnes du monument symbolisent les grandes spécialités du Génie et désignent : les Sapeurs-mineurs, les Pontonniers, les Artificiers, les Télégraphistes et Transmissions, les Sapeurs des Chemins de Fer et Communications, les Aérostiers, les Sapeurs Electro-Mécaniciens.

LE POSTE DE SECOURS ALLEMAND